Nous pouvons désapprouver ceux qui en Europe et surtout dans de nombreux pays du Sud refusent de condamner l’invasion russe, voire souhaiteraient la victoire de Poutine, de Berlusconi à Lula qui juge Kiev « autant responsable que le Kremlin ».
Quelles sont les raisons de ces postures qui vont de l’ambiguïté embarrassée à la franche russophilie. Intérêt, une attitude « affective « , des liens économiques ( armes, échanges commerciaux) ?
Cette approbation tacite ou explicite de l’invasion en Ukraine préfigure t’elle une volonté structurée de grand basculement géopolitique ? Allons nous assister à une adhésion mondiale massive des autoritarismes ?
Il est essentiel de se poser ces questions.
Qui plus est, nous savons que les arrières pensées les plus impénétrables sont sans doute celles de Pekin. La Chine a t’elle encouragé Moscou à frapper en Ukraine pour mieux observer la résilience occidentale ? Jusqu’où iraient les soutiens de Pékin en cas de frappe nucléaire ?
Prenons garde à ce risque majeur de croire que des régimes autoritaires auraient réussi à ancrer l’idée selon laquelle l’ordre coercitif serait la solution tant attendue pour mettre fin aux maux engendrés par des démocraties libérales dégénérées. Ce serait ipso facto le retour de provinces renégates dans le giron de la Mère Patrie ( Ukraine, Taiwan, la grande Syrie).
Pouvons nous mettre fin à cette grande illusion qui voudrait que l’on se réjouisse de voir Poutine ou Xi remettre le monde à l’endroit ?
Les autoritarismes ont su exploiter les erreurs commises dans nos démocraties.
Un grand combat s’engage et il y va de notre Liberté.