Les débats sont houleux, l’excitation politique est à son comble.
Les crises s’accumulent, s’intriquent, se diabolisent : pénurie d’énergie, de nourriture, inflation, déstructu
Nous approchons du seuil de réchauffement humain tolérable.
Les humains réagissent comme les écosystèmes, leur vivre ensemble a des points de rupture. Lorsque s’effacent les valeurs, le souci de justice, la complexité des créations et des espoirs, ne reste plus qu’un minable et pauvre chacun pour soi.
Nous sommes sortis de l’atmosphère culturelle tempérée. Les égards pour la communauté et l’environnement disparaissent.
Ce qui doit nous inquiéter, c’est que le monde a ses limites. Le fait autrement dit, hors de notre portée, que ce qui est détruit -individus ou espèces disparues, espaces rendus stériles par la pollution ou comme des ressources considérées comme abondantes et désormais quasi épuisées, l’est et le sera de manière irréversible et la science n’apporte que peu de réponse.
Les indicateurs de croissance sont obsolètes, ce sont de ridicules boussoles qui pointent à l’envers de toute côte à accoster. Nous devons nous donner d’autres buts et donc d’autres balises.
Il nous faut donc entrer dans une ère de sobriété, nous n’avons pas d’autre choix que de quitter un système de référence qui saborde sa propre construction.
Pourtant dans cette violence climato dépendante, l’arrogance des humains, leur sentiment de supériorité, surtout des élites, les aveuglent jusqu’au dernier moment.
Mais, une radicale différence nous sépare des situations du passé. Grâce au savoir scientifique, dont les prévisions du GIEC, nous savons à quoi ressemblera demain. Le futur est plus certain que le présent, c’était autrefois le contraire. Le futur arrivait comme une totale surprise.
Le notre est occupé par la certitude de bouleversements et de pénuries. Nous sommes tétanisés par l’ampleur de la tâche..
Tout nous manque : une vision critique de nous mêmes et surtout ce courage de changer la seule structure mentale qui nous lie encore : la consommation comme unique but, désir, voire espoir …